Son nom ne vous dit peut-être pas grand-chose, mais vous l’avez forcément croisé : l’un des tout premiers acteurs beur révélés par la légende Cadinot. Devenu adulte, Ilmann — aussi connu sous le nom de scène Nassim Manhaba — s’est imposé comme un visage marquant de l’érotisme inspiré du Maghreb. Aujourd’hui, à la trentaine bien entamée, il poursuit son chemin dans l’érotisme gay côté livres, avec un ouvrage sorti il y a quelques années. Découvrez ses photos et sa filmographie : un enfant du X, 100 % pur beur, au parcours singulier.
Tout commence avec un réalisateur devenu mythe : Jean-Daniel Cadinot. Figure majeure du cinéma gay adulte, il a fait rêver une génération et exporté un savoir-faire français reconnu. Dans la version britannique de Queer as Folk, on cite même ses films parmi “les meilleurs érotiques gays”. Ce qui marque chez Cadinot : une sensualité brute, des scénarios simples mais efficaces, une qualité d’image et d’ambiance qui collent aux fantasmes urbains.
Parmi ses sagas cultes, “Nomades” reste une référence : six volumes autour d’un imaginaire maghrébin, filmés avec élégance. Cadinot explore ce cadre dès 1987 avec Chaleurs, tourné en Tunisie — un pari audacieux pour l’époque, autant sur le plan logistique qu’artistique.
En 2006, Cadinot révèle Ilmann Bel dans le quatrième opus de Nomades, Princes Pervers. Son visage capte la caméra : non pas par une surenchère, mais par une retenue charmeuse, une gêne assumée qui rend les scènes plus crédibles, presque documentaires. Un souffle neuf face aux figures récurrentes de l’époque.
Très vite, son visage s’imprime : apparition dans Beurs Appart’, poses pour Pierre & Gilles… Mais Ilmann a un autre projet : écrire. Il publie Un mauvais fils, roman d’initiation autour d’un jeune beur gay dans la ville, entre drague, questions d’identité et survie — un texte cru mais sensible, qui prolonge l’univers visuel par la plume.
Sur le site officiel Cadinot, Ilmann apparaît sous le nom Nassim Manhaba : voir ses vidéos Cadinot































christian jerome
24 octobre 2018 À 13 h 23 min
wech jolie humm